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            Résumé de l'histoire

Mr Orgon propose à sa fille Silvia de rencontrer Dorante, afin de déterminer si elle souhaite se marier avec lui. Inquiète qu’il ne se montre pas sous son vrai visage, Silvia imagine un stratagème pour l’observer secrètement. Elle décide alors de se déguiser en Lisette, sa suivante, tandis que cette dernière jouera le rôle de Silvia. Or, Dorante de son côté, nourri des mêmes inquiétudes, a eu la même idée en échangeant les rôles avec son valet Arlequin. Les quatre jeunes gens, travestis, vont alors se rencontrer et se livrer à une expérience de séduction amoureuse inattendue, sous le regard de M. Orgon et de Mario, son fils, amusés par la situation.

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   Distribution Artistique (en alternance)

Silvia : Hélène Badoui / Lucie Lacourt

Dorante : Pierre-Arthur Lemoine / Jean-Baptiste Ollé

Lisette : Alice Burvingt / Marie Rolland

Arlequin : Nicolas Lefebvre / Léopold Hedengren

Mr Orgon : Thibault Lebouc / Loïc Rottenfus

Mario : Bastien Blassel / Nicolas Franco

 

​                Mise en scène 

                                     Marie Rolland

                                                   NOTE D’INTENTION

En 1730, Marivaux écrit Le Jeu de l’Amour et du Hasard mettant en avant le travestissement dans l’émergence de l’amour. En 2024, nous agissons, drapés d’une une forme de travestissement qui prend forme avec les réseaux sociaux, les profils de sites de rencontres, le maquillage, la mode. Pourquoi ?​

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Les jeunes amoureux Silvia et Dorante sont à l’initiative du travestissement. Pourquoi ? Quelle est l’origine de cette idée ? La peur, la crainte de l’autre, de se tromper sur son jugement n’est-elle pas intemporelle ? Cette peur est générée par l’envie de plaire, d’être aimé. A quel point voulons-nous être aimés ? Sommes-nous prêts à devenir quelqu’un d’autre pour obtenir l’amour d’autrui ? C’est ce que sont prêts à faire Silvia et Dorante, qui craignent que l’autre ne se présente pas tel qu’il est réellement. Alors ils choisissent de passer pour quelqu’un d’autre. Quelle ironie !

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Aujourd’hui, les rencontres amoureuses sont alimentées par une recherche sur l’autre. Sur les sites de rencontre, on regarde le profil de la personne avant de décider si elle est à la hauteur de ce que nous recherchons, les rencontres donnent lieu à un espionnage sur les réseaux sociaux. On essaie de savoir qui la personne est avant de donner ou non une chance à l’avenir avec elle. N’est-ce pas le même stratagème que celui mis en place par Silvia et Dorante ?

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Silvia et Dorante entraînent avec eux Arlequin et Lisette, dans un Jeu qui leur paraît sans conséquences et qui va se révéler cruel. N’est-ce pas également ce que l’on peut retrouver sur les réseaux ? Des personnes dupées ou escroquées, s’attachant à des relations virtuelles, rêvant à la vie qu’ils désirent derrière leur écran. Puis, la désillusion, la tragédie de la réalité lorsque le voile se lève ou que le compte se ferme. C’est malheureusement ce qui va arriver à Arlequin et Lisette, lorsqu’ils vont s’avouer qui ils sont vraiment.  L’impact psychologique sur eux est poignant, croyant qu’ils pouvaient être aimés par une personne de meilleure condition, ils finissent avec une image dégradée d’eux-mêmes.

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Toute cette manigance est très actuelle : faux comptes sur les réseaux sociaux, photos retouchées, publications pour montrer de soi ce que l’on pense que les autres vont aimer. J’imagine la pièce comme si Silvia et Dorante s’espionnaient mutuellement sur les réseaux sociaux, ne pouvant voir le vrai visage de l’autre : Lisette ayant créé un compte au nom de Silvia et Arlequin ayant créé un compte au nom de Dorante.

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M. Orgon et Mario, en tant que maîtres du Jeu, sont certainement les personnages les plus cruels. Tels des cyberharceleurs, ils vont en toute connaissance de cause nourrir le Jeu et torturer les quatre jeunes personnes jusqu’à leur déchirement intérieur. M. Orgon, incarnant le PDG d’une grande multinationale, a l’habitude de tenir les rennes. Certes il souhaite le meilleur pour sa fille, mais il préfère jouer de la situation. Mario, son fils aîné, suivant le modèle de son père, va s’adonner à un Jeu très pervers avec Dorante dans le but de tester ses limites mais surtout pour assouvir sa domination. Silvia, à l’instar de son père et de son frère, continuera à duper Dorante lorsqu’il se sera découvert. La famille a du pouvoir et n’hésite pas à s’en servir pour manipuler les autres et arriver à ses fins.

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J’ai choisi de travailler la pièce avec des personnages modernes, actuels, avec des smartphones, des consoles de jeu, mise en abîme du Jeu lui-même, des comptes sur les réseaux sociaux. Un décor épuré laisse place à la cruauté, au paraître, à la comédie et à la tragédie qui se joue. Une toile de fond présente en ombres les agissements cachés, les travestissements et l’emprise psychologique exercée, c’est le bureau de manipulation de M. Orgon et Mario.

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Le Jeu de l’Amour et du Hasard reflète la complexité des relations humaines, dans l’expression de ses peurs et de ses vices profonds et égoïstes.

 

Marie Rolland

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